dimanche 11 juillet 2010

Journal du temps qui passe 6

soulagement relâchement de la tension s’amorce l’âge de la réalisation s’ouvrent les persiennes sur une dense forêt les branches vecteurs d’autodépassement je vous promets une lumière éclatante des flashs lapis-lazuli des plafonds célestes de chaudes révélations je ne vous garantis pas le changement de paradigme la révolution totale mais une ligne droite un fil un rasoir d’Occam une belle résolution de l’Énigme je vous promets l’espace intérieur une plongée en vous-mêmes une extrospection dans les plus sombres les plus vaseuses couches de votre être c’est la condition l’unique condition au bonheur le sens unique la destination ultime bouche à bouche de corps sans bouche introduction du tube dans votre tube écrire pour louvoyer en soi-même aux carrefours des Autres qui écoutent je pasticherais Rimbaud si on ne l’avait pas déjà fait un million de fois j’aime le lit d’étoiles qui brillent dans tes yeux j’aime le sang du feu les lèvres du soleil le clitoris de Dieu la piste les pointillés que fait-on après ? que fait-on lorsqu’on a tout cassé ? j’apprends la patience j’apprends à ne plus me fixer de but car le chemin est mon but la route est ma destination le mouvement mon bonheur non pas le mouvement patent des avions et des je-te-raconte-ma-dérive-o-que-je-suis-un-voyageur je me détache de ces programmes de ces je-visite-l’univers-car-j’en-ai-les-moyens / je préfère gaspiller mon esprit à créer des mondes déstabilisants / j’ai découvert l’infini en moi / j’en prépare un article / vous verrez bien de quelle équation je me chauffe / j’ai besoin d’amour