dimanche 8 août 2010

Journal du temps qui passe 7

et si on se faisait une petite guerre nucléaire histoire de renouveler notre inspiration et si on s’éclatait en bombe au-dessus de / l’origine biologique du terme ne masque pas le pathétisme du propos / et si on s’éclatait radicalement la tête avec un gun/revolver/couteau/corde/barbiturique/ et si on foutait la merde pour voir ce que ça laisse comme traces et si on stephenharperisait les carrés de sable de notre enfance-bitume la Corée du Nord arraisonne un bateau de pêche sud-coréen en mer du Japon j’ai pleuré parce qu’une colonie de manchots empereurs a été décimée par la fonte impromptue d’un glacier en Antarctique j’ai frissonné en parcourant le Pacifique en compagnie d’une tortue marine par moments je rêve que je m’étends sur le sable chaud de sa vulve volcanique je me demande si une catastrophe totale ne serait pas le Move tant attendu pour corriger le tir abattons les clichés pensons avec des idées flambant neuves et si le diable avait raison et si le royaume était tapis dans la noirceur opaline de la fin du monde et si je sautais une ligne une coche un repas une journée une femme un portefeuille / courage pensée en pointe espoir espace dans mes veines sur le sofa de la météo allons mâchons les dépressions atmosphériques innovons innocemment osons rêver osons projeter nos intuitions en orbite autour des audaces pluie froide et sauvage j’aime la métalité des arachnicotoches la transfamine fourage des lytorphes phages j’aime faire table rase de son pubis j’aime raser le sol avec l’avion des mes désirs la cloche sèche la lèvre tuméfiée de la grande Connerie collective je pense encore à Sollers l’astre soleil et miel frange des dés perdus lâchés lousses je pense que si je n’étais pas père je serais astre oublié aux confins de la galaxie si j’avais un chapelet de vie à égrener je me glisserais dans un roman de science-fiction faudrait coupler Dan Simmons et Philippe Sollers nous aurions une idée éclatante du roman qui me trotte dans la tête – cheval débonnaire aux flancs de feu – bonjour lectrice je t’aime donne-moi un baiser j’ai faim de tes lèvres hamac lunaire luminaire libido – j’ai peur de vous décevoir bad beat poétique / je m’ennuie de mes crayons de couleur / je ne vous ai pas encore écrit mon texte mathématique sur l’infini – joie et bonheur d’avoir résolu par moi-même la division par zéro (« j’ai peur de te décevoir, mon frère, mais tu n’as rien découvert » m’a dit gentiment mon petit frère) (« j’ai compris l’incompréhensible, ça me suffit ») en attendant que je vous écrive ce texte à caractère mathématicopoéticométaphysique si vous voulez un aperçu de mon flash faites sauter n’importe quel nombre à l’aide d’une bombe nucléaire et vous aurez une idée de la réponse qui me trotte dans la tête –Bucéphale !