dimanche 30 mai 2010

Faut pas rire des êtres sensibles

Vous allez peut-être rire, mais il m'arrive souvent, l'hiver, de penser à ce dont parle le poème de François Coppée qui suit :


La mort des oiseaux

Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois,
A la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois,
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,

Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver !
Pourtant lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.

Dans le gazon d'avril où nous irons courir.
Est-ce que " les oiseaux se cachent pour mourir ? "

Promenades et Intérieurs, François Coppée 1842-1908



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