lundi 7 juin 2010

Journal du temps qui passe 4

incognito constance et congas régularité des chutes de briques chutes de glace sans tain sans intérêt calcul aux reins du corps sans organe Deleuze est dans mon garde-robe mon garde-robe est dans ma tête ma tête est dans le ventre de Jérôme Bosh homme poisson requin cardinal coccinelle pape pieuvre monseigneur Dieu marché ouvert intestin bourré d’idées reçues la poésie se balance en dehors des ondes régularité des bad beat des zombies James Ellroy une cuillère dans le cul une seringue dans l’œil salut lecteur j’ai écrit quatorze poèmes depuis 10 jours je n’ai toujours pas passé mes examens colonoscopie et colonie de fourmis voyageuses sur la planète Arrakis foyer mental compost frayères marais la tache de pétrole a fait tache d’encre le jeu de mots a joué aux mots vive l’industrie microscopique de la poésie urbaine une gang de poètes se réchauffant les mains autour d’une télévision en feu critique du faible de l’asthmatique du moribond grands titres petites poésies à part une bande à part à part des accrocheurs d’oiseaux je découvre une attirance naturelle pour l’argent dormir sur une paillasse bourrée d’amphétamine faire une danse à dix balles patins à roulettes russes pour gravir les montagnes de la mort le web est un bon endroit pour passer inaperçu pour tremper sa plume rouille poule saoule dans le lac mental mantras manga hare rama hare Krishna je me demande ce qu’est devenu Michel mon ami qui était rentré chez les Krishna faudrait que j’en parle à claire lamarche claire la voie claire la destination des humains le cimetière lieu sans cime sans terre difficile de ne pas penser à la mort lorsque l’inquiétude se manifeste j’ai pleuré en regardant Josélito j’ai souri en gagnant au poker j’ai chanté lorsque j’ai refermé la porte derrière moi par moments l’espèce humaine me décoration me laisse de glace j’ai des affinités avec des êtres intéressants qui ne me connaissent pas je regrette de ne pas lui avoir parlé avant qu’elle meurt idem pour mon grand-père rendu ici on peut dire n’importe quoi je pourrais pratiquement dessiner les interdits

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Passionnant, tu devrais en faire un livre !
Audrey