mardi 13 mars 2007

Tout un slam !

Ce troisième slam a été tout un slam !


Grande variété de performances, de jurys et de spectateurs !
Dans l'ensemble, les performances ont été percutantes, mais c'est leur variété qui m'a le plus frappée: de la poésie la plus pure à un humour théâtralisé, en passant par des rythmes plus urbains. Retenons la solide performance de Jocelyn Thouin [les yeux rouges sur la photo de droite] dont le premier slam a été un des moments forts de la soirée. Le jeune Sébastien Boulanger,[celui avec la tuque grise, pas celui avec les cheveux gris !] qui allie un excellent sens du rythme, ironie et poésie. Et la gagnante de la soirée, la poète Violaine Forest, qui nous a offert une performance aussi solide qu'au Quai des brumes.

La soirée fut tout de même un brin jupitérienne, à cause d'une atmosphère chaude et pour le moins vaporeuse. Il y avait un spectateur près de la scène en avant qui n'arrêtait pas de rire à tout moment, on avait l'impression que son pot ou son LSD était un peu trop fort, un peu ? - pas mal trop fort- je suis certain que ses rires et ses remarques ont dérangé plus d'un slameur.
Il y eut aussi les jurys qui se sont attirés quelques réactions parfois houleuses de la part des spectateurs.

Il faut signaler l'excellent travail de Ivy au micro et à l'organisation: je l'imagine faisant des pieds et des mains pour réunir tout ce monde différent sur une même scène.
Ève Cournoyer a offert une excellente performance a cappella de quelques-unes de ses chansons. Vraiment très plaisant à écouter, même sans son band rock !


J'oubliais de dire que le poète sacrifié (moi, en l'occurrence) a été dignement sacrifié en passant le premier. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le concept, on part du principe que le premier slameur à performer n'est jamais vraiment bien noté, donc pour éviter une "injustice", on invite le gagnant du slam précédent à ouvrir la soirée: on le note (pour que les jurys pratiquent leur jugement), mais il demeure hors-compétition.Ce fut un honneur d'être sacrifié sur la scène du Patro Vys !
J'allais oublier la superbe performance d'Olivier Choinière, qui aurait très bien pu gagner si ce n'était qu'il a littéralement défoncer les limites de temps permises, ce qui l'a fortement pénalisé, lui enlevant toute chance de se hisser parmi les premiers. J'espère qu'il va revenir, car sa performance était vraiment de haut niveau. Il devrait se retrouver un jour ou l'autre en final (mais, il doit revenir...)


Voici quelques photos que nous avons prises, ma copine et moi tout au long de la soirée. Il y a peu d'images de la scène parce que nous étions trop loin de la scène et que c'était la première fois que nous photographions un spectacle (je dois avouer que c'est moi qui est raté les photos ratées que je ne mets pas sur le blog !)


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Marie-Paule, spectatrice attentive. À quand son premier slam ?









Vue du fond de la salle durant la pause.


Ivy (encore de dos) avec Claude André à droite, parolier et journaliste, qui a été l'un des slameurs de la soirée.



J'ai déjà hâte au prochain slam session. En souhaitant découvrir de nouveaux talents !

8 commentaires:

Anonyme a dit...

Continue ton travail, blogueur infatigable. Et merci du compliment. Quant aux juges, ils sont libres de faire ce qu'ils veulent; et si leurs choix parfois surprennent, il faut leur accorder toute le mérite de soutenir les quolibets et les admonestations parfois tapageuses de la foule. En fait, toute l'attention doit être accordé au choix de ces mêmes juges, voir à ce qu'ils représentent un large éventail de la communauté et qu'ils soient visibles de la scène...

Mario Cholette a dit...

C'est vrai que je semble les critiquer. Je remarque que parfois les juges se fondent dans le décor et, d'autres fois, on les remarque davantage. Hier, on les a remarqué davantage. Je sais que ce n'est pas facile, j'ai moi-même était jury lors du slam du mois de décembre (avant l'ouverture de la LIQS).

Merci pour les encouragements ! Vive Ivy et longue vie au slam !

Anonyme a dit...

Le slam est un existentialiste.
Le slam est spontané et représente un chaos harmonieux mais libre, on ne peut pas critiquer même les juges puisque ça voudrait dire qu'il y a une pré-définition du slam alors qu'il s'actualise au moment même dans l'ensemble de la performance. J'ai presque l'impression d'avoir rien dit là(!), mais c'est l'idée d'une forme d'art organique. Faire face à des juges différents et imprévus, voilà tout le plaisir du jeu...
Marie-P

Mario Cholette a dit...

C'est tout à fait juste. D'ailleurs, ça me stressait un peu de ne pas savoir à quelle sorte de juges j'aurai à faire face quand je préparais mon slam du mois de janvier. C'est un peu comme faire du trapèze sans filet... (Moi aussi, j'ai l'impression d'avoir rien dit,là.)
À dire vrai, ce sont les réctions de la foule que je rapportais.

Anonyme a dit...

l'arbitrage on s'en fout, c'est pas les slameu(ses)rs qui gagnent, c'est la poésie... c'est de mieux en mieux, lundi il y avait tellement de style différent, c'était fou. j'en place un petite pour Francis Pellerin dont tu n'as pas parlé Mario, et qui, personnellemnt me touche beaucoup. d'ailleur je suis aller voir son stand-up poétique au petit Medley c'était grandiose!!! merci Mario et merci Ivy, t'as pas besoin d'etre un ange...

Jack a dit...

Salut Mario! Merci et bravo pour le reportage. Comme promis, je ferai un lien sur Train de nuit qui désormais pourra parler des soirées slam on mode off, mais néanmoins tout autant allumé. Tirer des photos de loin n'est pas simple. Les tiennes, ici, rappellent l'ambiance et c'est très bien qu'il y ait des traces des gens plutôt que rien. Je me permets un mot sur le ricaneur impénitent, incontinent qui était... à ma table. On venait de me le présenter mais je connaissais ses oeuvres magnifiques(huiles, pastels) via le blogue de la poètesse Nina Louve, sa muse. Le peintre Gougeon m'a dit : les mots, la poésie me rentrent dedans parce que moi, habituellement, je m'occupe de tout, sauf du langage. Il aurait pu crier, il aurait pu tout autant brailler... Il n'était pas overdosé, mais sans doute était-il fatiguant, assez pour que Ève Cournoyer lui dise «Ta gueule!». Ce qui l'a fait rire de plus belle! Pas sortable. Mais pas mal intentionné. Par ailleurs, les textes de Thouin et de Choinière étaient particulièrement drôles, ceux de Frédérique, particulèrement acides. La prochaine fois s'il revient, on le jouquera avec le dj!
A+.

Damien a dit...

Salut,
juste pour te dire que je suis un slameur francais, et tu visiter mon blog, je suis panda95100
merci de developper le slam !!!
peut etre que je ferais un jour une session au canada !!!

Mario Cholette a dit...

Ok, Damien, je vais aller voir ça. Je viens juste de voir ton message.
En passant, il y a un bon rappeur québécois qui s'appelle Damien, tu le connais ?