mercredi 4 juillet 2007

Exceptionnellement vôtre

Je n'ai pas l'habitude de mettre en ligne des poèmes sur mon blog (j'ai un site pour ça), mais disons qu'aujourd'hui j'ai le goût de faire un spécial. C'est un extrait de mon prochain recueil de poèmes, qui devrait sortir d'ici 2077, ça c'est sûr.



Sur le sol

 

Enfant je marche sur le sol

les souliers des adultes me font rire

pourvu qu’on évite mes doigts

silencieux sournois je m’enfuis

je suis aussi discret que les fourmis

aussi curieux que les moineaux

j’ai un secret j’avance avec hâte

s’agite en moi une force futée

pourvu qu’on évite les questions

les destinations ne tarissent pas

des mots nouveaux m’accompagnent

salut interception atmosphère

je découvre que j’aime les mots

ils me donnent le goût de partir

j’observe la nature de la route

j’examine le vieux macadam

plus loin mes genoux s’ensanglantent

ma mère flotte dans le ciel

un insecte s’accroche à mes blessures

il suce mon sang et pisse ma douleur

je me tourne vers le soleil et je ris

pourvu qu’on ne m’enferme pas

ma fuite a maintenant un sens le soleil

il m’attire comme un rêve le feu


4 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est bien. Ça change du slam !
Non, sérieusement, c'est un exception fort intéressante ! Beau poème. Lâche pas ! :)
LL

Jack a dit...

Lumineux! Heureuse exception qui confirme qu'il n'y a pas de règle.

Ça ne m'était jamais passé par la tête avant que j'entende le peintre feu Ulysse Comtois faire le rapprochement qui tombe pourtant sous le sens : sol, soleil. Pour lui, la lumière emmêlée aux couleurs. Pour toi aussi, accrochée aux mots.

Nina louVe a dit...

Mmmmiam ! Encore monsieur, encore.

Mario Cholette a dit...

Merci, pour les compliments. J'ai mis l'écriture de ce livre-là de côté, en attendant de finir mon roman. Je devrais m'y remettre en septembre, j'espère que mes poèmes n'auront pas trop souffert du temps qui passe. Celui-là a l'air correct !
À bientôt, plumes alertes !