Sur le sol
Enfant je marche sur le sol
les souliers des adultes me font rire
pourvu qu’on évite mes doigts
silencieux sournois je m’enfuis
je suis aussi discret que les fourmis
aussi curieux que les moineaux
j’ai un secret j’avance avec hâte
s’agite en moi une force futée
pourvu qu’on évite les questions
les destinations ne tarissent pas
des mots nouveaux m’accompagnent
salut interception atmosphère
je découvre que j’aime les mots
ils me donnent le goût de partir
j’observe la nature de la route
j’examine le vieux macadam
plus loin mes genoux s’ensanglantent
ma mère flotte dans le ciel
un insecte s’accroche à mes blessures
il suce mon sang et pisse ma douleur
je me tourne vers le soleil et je ris
pourvu qu’on ne m’enferme pas
ma fuite a maintenant un sens le soleil
il m’attire comme un rêve le feu
4 commentaires:
C'est bien. Ça change du slam !
Non, sérieusement, c'est un exception fort intéressante ! Beau poème. Lâche pas ! :)
LL
Lumineux! Heureuse exception qui confirme qu'il n'y a pas de règle.
Ça ne m'était jamais passé par la tête avant que j'entende le peintre feu Ulysse Comtois faire le rapprochement qui tombe pourtant sous le sens : sol, soleil. Pour lui, la lumière emmêlée aux couleurs. Pour toi aussi, accrochée aux mots.
Mmmmiam ! Encore monsieur, encore.
Merci, pour les compliments. J'ai mis l'écriture de ce livre-là de côté, en attendant de finir mon roman. Je devrais m'y remettre en septembre, j'espère que mes poèmes n'auront pas trop souffert du temps qui passe. Celui-là a l'air correct !
À bientôt, plumes alertes !
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