jeudi 16 octobre 2008

Fabrice Koffy ranime les esprits

Comme je ne n'étais pas présent lors du slam de dimanche, je n'ai pas pu écrire un compte-rendu. Heureusement pour vous, Ivy en a écrit un, et il se débrouille plutôt bien dans le genre ! Le voici donc (Remarquez que plusieurs slameurs de cette soirée sont des habitués des slams session du Quai des brumes):

Le premier slam de poésie de slamontréal de la 3e saison a eu lieu lundi le 13 octobre dernier. Malgré une foule clairsemée, l'enthousiasme et le bonheur étaient au rendez-vous. Certains déploraient toutefois l'absence des slameurs réguliers, car le slam de poésie est le lieu de ralliement des slameurs de la métropole. Peut-être le long congé, le hockey ou le Grand Slam récent a-t-il miné un peu leur solidarité ? Toujours est-il que Paolo Tofu, Marie-Paule Grimaldi et moi avons chauffé la place comme si de rien était et la soirée a été aussi énergique que les autres.
Faut dire que la soirée était particulière : pour ce premier slam de poésie de la 3e saison,nous donnions la parole aux nouveaux, ou à ceux qui n'étaient pas venus souvent. On a aussi inauguré un micro libre de 10 minutes avant le début du slam qui a été très bien reçu : signalons la présence de Romain et de Junior à ce dit micro, qui reviendront, on l'espère, dans le cadre du slam de poésie de novembre ou décembre.
Côté contenu, on aurait dit que les slameurs s'étaient donné le mot pour aborder des thèmes plutôt sombres, voire tragiques : Cédric Bergeron a même été emporté par l'émotion en récitant un texte témoignage bouleversant. Francis Lujan a aussi donné des frissons avec une construction syllabico-sonores qui traitait d'un fait divers dont la teneur faisait dressé les cheveux sur la tête. Mais c'est le vent de fraîcheur soufflé par la bouche de Fabrice Koffy qui, tel un gardien des âmes, a su toucher les juges et le public - fait inusité : ceux-là étaient solidaires de ces derniers. Fabrice donc a ravi la première place à l'unanimité - mais me confiait du coup sa déception, car il ne pourrait plus participer cette année... (cher Fabrice). En troisième place,Francis Lujan s'est imposé et la deuxième est revenue à Julie Dirwimmer qui donnait dans la mathématique érotique des courbes et des angles amoureux (texte qu'on avait une première fois entendu à La Chasse-Galerie à Lanaudière).
Une fois le spectacle terminé, un autre commençait, celui des discussions animées, de ce que les gens pensent, de nos attentes, de ce qu'on remarque du slam. Pour ma part, je dirais qu'à chaque slam de poésie, je redécouvre le pouvoir percutant de cette formule. On aura beau multiplié les slams à la française, rien n'arrive autant à bouleverser les normes du spectacle poétique qu'un slam de la sorte... À condition qu'on n'oublie jamais que le slameur est avant tout un poète qui fait claquer la langue.
IVY

Fabrice lors de sa présence à la Nuit blanche des musées.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

C'est bien que tu ais une photo quand même. Quel professionnalisme ! :0
A