J'aime écouter ces voix qui nous parviennent, semble-t-il, d'un autre monde.
Imaginez la tête d'Apollinaire, le 24 décembre 1913, à 11 heures, quand il s'est entendu pour la première fois. Nous, aujourd'hui, on le sait que notre voix n'est pas celle que l'on entend.
Cendras a toujours été un de mes préférés, à cause entre autre de son rythme. Ce poème qui date de 1924 a été enregistré danms des conditions que je ne connais pas, mais là aussi, pas difficile d'imaginer la fierté d'entendre sa voix reproduite par une machine.
Quant à Henri Lemaître, poète lettriste, il m'a fasciné comme un vice lorsque j'étais dans la vingtaine. Un vice ! Oui, oui, à cause de "l'interdiction" de jouer avec les sons qui sévissait (si l'on peut dire) dans la poésie québécoise du début des années quatre-vingts.
Je ne vous cacherai pas que mon plus grand rêve (lié à ce sujet s'entend !!) serait d'entendre la voix d'Arthur Rimbaud...
Autant espérer entendre la voix d'Homère...
En tout cas, on a les fantasmes qu'on a, n'est-ce pas ?
1 commentaire:
C'est tordant, j'vous jure. J'connaissait pas.
Merci Cholette
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