dimanche 27 mai 2007

Passez le mot

Hier, je me suis présenté à l'Archi sur la rue Hutchison, pour assister à Passez le mot, une soirée de poésie, performance, slam, etc.

La soirée était animée par Carl Bessette, qui nous a livré un slam d'entrée sur fond musical et qui est revenu plus tard nous faire un autre slam très bien rendu (je ne me souviens plus lequel au juste - maudite boisson !)
J'oubliais, avant d'ouvrir le micro, on nous a présenté de façon théorico-slamique l'oeuvre du poète Hölderlin. J'ai particulièrement aimé la part de Carl Bessette qui a légèrement slamé un texte théorique sur Hölderline, et plus particulièrement sur le mythe d'Empédocle qui, d'après la légende, se jeta dans les fournaises de l'Etna en abandonnant sur le bord une de ses chaussures, preuve de sa mort. Ce saut dans le volcan serait une allégorie d'une vie consacrée aux feux de la poésie.

Jocelyn Thouin est venu nous dire quelques poèmes, dans son style qui me semble un mélange de provocation dadaiste, de saveur Beat et d'hyperréalisme. Notamment son superbe poème sur le quartier St-Henri, qui serait un beau moment aux soirées de slam. Il nous le fera ça me semble clair, mais si ce n'est pas en juin, ce sera au début de l'an prochain.

Caroline Louisseize, une poète de la génération de Thouin, a fait un magnifique texte, qui fut pour elle un retour à la scène depuis plusieurs mois. Ce fut un plaisir de l'entendre.

En tout, il y a eu plusieurs personnes à prendre le micro d'assaut. Je ne les connaissais pas tous et, comme dans un micro ouvert il n'y a pas de présentation, j'aurais bien de la peine à essayer de m'en rappeller. Et je n'ai pas tout vu car je suis parti avant la fin, ne me sentant pas bien.

Quant à moi, je ne voulais pas participer, je ne me sentais pas en super forme (petit mal de gencive), et puis je suis en train de préparer les shows que je donne au mois de juin, ce qui fait que j'ai un tas de trucs commencés mais pas finis. Je ne voulais pas refaire l'un des deux slams que je fais depuis février.

On m'a tout de même appelé au premier tour du micro ouvert. Devant la réaction des gens dans la salle, je n'ai pas pu refuser.

J'ai commencé en disant que je m'excusais d'en refaire un qu'une bonne partie de l'assistance semblait connaître, puis quand je me suis finalement lancé, ce sont les mots d'un slam que je n'ai jamais fait en public qui sont sortis de ma bouche comme des écoliers à la fin d'une journée d'école. Voyant cela (le direct, comme ils disent, c'est une drogue, puissante et surprenante qui fait défiler des milliers d'idées à la seconde dans une caboche ébranlée), voyant donc cela j'ai décidé d'improviser un medley des slams que je fais (ou que je vais faire). J'y ai même mis un poème rap que je faisais avant l'arrivée du slam à Montréal. Bref, je crois en avoir surpris plus d'un(e), à commencer par moi-même.
Entre vous et moi, je me sentais super bien car j'aime ça quand je me laisse aller comme ça. Et la réaction a été super bonne. Ce qui ne m'encorage pas vraiment à me retenir de me laisser aller !

Une petite critique ? Il serait bon de commencer à l'heure annoncée. La soirée a commencé pratiquement deux heures en retard et au moment où je m'en allais (trois heures après le début annoncé) il y avait encore du monde qui arrivait et qui était surpris que c'était déjà commencé !

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