mardi 15 mai 2007

Une lame de slam qui frappe

Hier, belle soirée de slam, au O Patro vys. C’est le poète Jean-Sébastien Larouche qui a remporté les honneurs de la soirée, suivie par Félix Dedet, brillant comme d’habitude et Isabelle St-Pierre, qui a été percutante.
Telle une lame de fond, l’ambiance a tout d’abord été marquée par un début tranquille et par une finale en puissance, qui a frappé fort, faut me croire sur parole. Il y a d’abord eu le sacrifice de Mathieu Lippé sur l’autel des cinq juges (cinq femmes) de la soirée, lui qui avait brillamment gagné la soirée du mois d’avril.
Faut noter la présence de la slameuse belge Claude Io, qui est venue porter à nos oreilles les sons d’un autre continent. Un voyage pour les oreilles, si j’ose dire.
C'est surtout la deuxième partie qui a retenu mon attention.
La finale a été spectaculaire, intelligente, corrosive. Le rapeur québécois Monk.e a été l’un des moments forts de cette deuxième partie, dont le rythme, d’une qualité exemplaire, ingénieux, m’a vraiment impressionné.
Jean-Sébastien Larouche a présenté un deuxième slam tout aussi réussi que son premier. Les deux fois il a touché les spectateurs qui l’ont chaleureusement applaudi. Plusieurs le découvraient, pourtant son premier livre, Pawn shop de l’enfer, date déjà de 1997. Pour ma part, j’étais content de constater qu’il s’est, somme toute, remarquablement adapté aux types de performance qu’exige le slam. Chacun s’en fait une idée et la propose. La sienne a été accueillie avec bonheur.
Félix Dedet a magnifiquement clos la soirée, se méritant trois notes parfaites.
Certes, je ne me rappelle pas de tous les poèmes que j’ai entendus, (qui le peut ? le slam est une vague, une lame qui claque ) mais je me rappelle qu’ils m’ont emporté, frappé et buzzé.

4 commentaires:

Jack a dit...

J'ai de la misère à croire que je ne pouvais pas être présent hier soir! Mais au moins, ton compte rendu permet de bien capter les moments clés de la rencontre. Quiconque n'a pas pu assister aux soirées du Vys doit imaginer, en effet, que des vagues imprévisibles se tricotent devant nous avec parfois d'irrésistibles slams de fond. Merci!
Je suis heureux pour Jean-Sébastien

Anonyme a dit...

slam = pap

si le rap c'est du rythm and poetry et bien le slam c'est du performance and poetry, pas du rap sans instru...

pi jean-philippe tremblay a tué des pauvres petits chats (pi une coupe d'egos) l'autre soir

il fait beau hein?

Anonyme a dit...

En tout cas on peut dire que les juges se sont assumées dans leurs choix et c'était très bien ainsi. Il n'y a pas eu d'incident notable, mais quelque chose me tic et pas tac au sujet du choix des juges. Je crois que les juges doivent être un échantillonage de la salle, le plus représentatif de l'éventail de goûts présents. Cette fois c'était juste des femmes, la dernière fois que des jeunes et plusieurs personnes de la même table, avant que des 40 ans et plus... Je voudrais seulement que le choix soit plus balancés et qu'Ivy prenne cinq minutes pour faire un choix posé et un peu moins garoché comme qu'on dit... Sinon, preochaine fois j'insiste pour que ça ne soit que des roux!!!!!
Mp

Claude a dit...

C'était la première fois que j'écoutais du slam québécois. J'ai été emportée par les mélopées montréalaises de mots poétiques, par l'ambiance, par la convivialité. Quel exotisme! La richesse du slam francophone m'épate!

Pour info, a Bruxelles, on est plus proche du HipHop et, pour ce qui concerne la présentation assez éloigné du monde de l'impro... les 3 minutes ne sont pas discriminantes. Tout slameur passe 2 fois. Il n'y a pas de points sauf pour le championnat annuel et s'il y a jury, il est composé de "professionnels". Bref tout ça, ça m'a bien rafraichit mes idées slamiques. J'ai bien envie de revenir.

Je suis bien contente qu'Isabelle ait terminé 3e. Elle le mérite vraiment. Et puis je fais un p'tit clin d'oeil à Abdé Kéta, slameur cinaste lillois, bien remarqué à la soirée, vu qu'il est passé au 2e tour, malgré l'onde d'effroi qu'il a créé en s'exprimant sur le génocide des Iroquois. Ce jeune homme génialement enthousiaste réalise un documentaire sur le slam à Montréal. Il était là pour filmer la 1re slam sauvage à Montréal. De même, Marie-Paule, seule d'entre les slameurs à avoir participé à événement.

Le Slam, cet ART POPULAIRE et URBAIN! J'vous invite à organiser la 2e édition de la Slam Sauvage. Ca vaut la peine! Allez, troubadours et ménestrels, TOUS DANS LA RUE!

Slamement vôtre ;-)
Claude io